En photo, l'île Upernivik semble se prêter au ski avec pulka, malgré son caractère alpin et accidenté. Ce fut un raid original, engagé et pimenté, dans un endroit magnifique où nous reviendrons en kayak de mer l'été 1999. L'approche en traîneau à chiens restera un souvenir inoubliable.
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L'île Upernivik est située sur la côte ouest du Groenland, à 71° de latitude. Elle est assez petite (30x20km) mais très montagneuse puisque plusieurs sommets dépassent 2000m. L'île est séparée de la côte par deux fjords étroits et profondément encaissés que l'on peut parcourir aussi bien à skis au printemps qu'en kayak de mer pendant l'été, dans un cadre splendide. Les montagnes ont des formes très alpines de pics et d'aiguilles, séparés par divers glaciers qui atteignaient encore la mer voici une cinquantaine d'années. Aujourd'hui, seuls deux glaciers s'écoulant sur le versant nord de l'île rejoignent le fjord.
C'est en lisant le livre italien de Mario Fantin «Montagne di Groenlandia» que j'ai vu des photos de l'île Upernivik et de la péninsule voisine d'Akuliaruseq pour la première fois. Il m'a semblé qu'elles étaient propices à un raid à skis de caractère alpin, à la fois original et engagé. Notre programme comportait la traversée de l'île Upernivik en partant de sa côte ouest, suivie d'une montée sur la péninsule Akuliaruseq. Là, diverses ascensions étaient prévues avant un retour sur le versant nord de la péninsule de Qioqe.
Camp sur le fjord au pied du versant nord de l'île Upernivik. 1er mai 1991.
Accès
L'accès à l'île Upernivik se fait depuis le village d'Uummannaq situé sur une petite île qui ne dépasse pas 5x2km et qui est dominée par une grande aiguille rocheuse de 1200m de hauteur. Il est donc impossible de construire une piste d'atterrissage à Uummannaq. En 1991, on accédait au village par une ligne aérienne d'hélicoptère depuis Ilulissat. Huit ans plus tard, un aéroport a été construit sur l'île de Qaarsut, séparée d'Uummannaq par un bras de mer, de sorte que l'accès au village se fait maintenant par une ligne régulière d'hélicoptère depuis Qaarsut.
Le village d'Uummannaq et son port bloqué par la glace. 9 mai 1991.
Au cours des 25 dernières années, des changements importants ont eu lieu au niveau des glaces sur la côte ouest du Groenland. Au début des années 90, au nord de 70° de latitude, la mer était complètement prise par la glace au début de mai, avec 60cm de glace au large d'Uummannaq le 9 mai 1991. Dans ces conditions, en hiver et au printemps, tous les déplacements s'effectuaient en traîneaux à chiens, les motoneiges étant interdites pour des raisons de pêche et de traditions locales. Le village comptait alors 1100 habitants et 2500 chiens. C'est donc en traîneau à chiens que nous avons effectué les 100km qui séparent Uummannaq de l'île Upernivik le 9 avril 1991 et les 60km du retour à Uummannaq depuis le village d'Uvkusigssat un mois plus tard.
Halte lors du voyage en traîneau à chiens. 9 avril 1991.
Mais aujourd'hui, les glaces ne sont plus sûres, des accidents très graves ont eu lieu et tous les déplacements entre Qaarsut et Uummannaq se font en hélicoptère. Le temps des traîneaux à chiens est malheureusement révolu et les habitants d'Uummannaq ne peuvent plus se déplacer qu'en bateau quand la mer est libre ou en hélicoptère quand elle est gelée. Pour accéder à l'île Upernivik au printemps, il faut donc maintenant affréter un hélicoptère, les transports sur la banquise étant devenus trop dangereux.
Comme pour les autres massifs du Groenland, on ne dispose que de cartes au 1/250.000ème qui doivent être complétées par des photographies aériennes. Notre matériel est celui d'un raid à skis en terrain glaciaire et en autonomie complète. Skis nordiques pour les longues parties horizontales avec peaux indispensables pour tirer les pulkas. Fusil pour la sécurité sur les fjords. Le matériel, les pulkas et les skis ont été expédiés depuis la France en fret aérien un mois avant notre départ. Nous les avons récupérés à Uummannaq.
Montée sur la péninsule Akuliaruseq. 29 avril 1991.
Le carnet de route
9 avril - Le voyage en traîneau d'Uummannaq à l'île Upernivik
Voyage en traîneau à chiens. On distingue au fond l'aiguille rocheuse dominant le village d'Uummannaq. 9 avril 1991.
Arrivés à Uummannaq le 8 avril, la journée est consacrée aux préparatifs habituels. Des traîneaux à chiens vont nous déposer demain à l'île Upernivik. Ils viendront nous chercher le 4 mai sur le fjord situé au nord de la péninsule de Qioqe, à 100km d'ici, la date et l'endroit précis de ce rendez-vous capital étant précisés par écrit. Notre retour à Uummannaq est prévu le 5 mai pour prendre l'hélicoptère du 7 mai. Le voyage en traîneau à chiens d'Uummannaq à Upernivik, effectué dans des conditions parfaites, fut tout simplement fabuleux et constitue l'image la plus forte que nous avons conservé de toute l'expédition.
Nous étions 6, chacun de nous avec une pulka chargée d'environ 65kg et une paire de skis, ce qui représente environ 150kg par personne transportée. Pour cela, nous avons utilisé 3 grands traîneaux, chaque traîneau portant 2 passagers, leurs pulkas, un conducteur, de la nourriture pour les chiens et divers accessoires, soit un total de 500kg par traîneau. Chaque traîneau était tracté par 15 chiens magnifiques, attelés suivant le système groenlandais en éventail. Ces chiens sont extrêmement vigoureux, pèsent environ 35kg et tirent l'équivalent de leur propre poids ce qui explique la présence de 15 chiens pour tirer 500kg. Sur une banquise en bon état, comme l'était celle autour d'Uummannaq, les chiens tractent leur traîneau à 15km/h. Ils sont nourris avec du poisson qui, en hiver, est gelé et qu'ils engloutissent en une minute. Ils dorment dehors dans le froid en se protégeant l'extrémité du nez sous la queue et se laissent recouvrir par la neige en cas de blizzard.
A notre grande surprise, les chiens ont bouclé les 100km du parcours dans l'après-midi du 9 avril. Parvenus sur le versant ouest de l'île Upernivik, nous saluons nos amis Inuits et confirmons le rendez-vous du 4 mai puis les chiens s'éloignent rapidement vers l'ouest afin de rejoindre le village d'Igdlorssuit, distant de 15km, où ils seront nourris. Le lendemain matin, sans charge, ils ont regagné Uummannaq à toute vitesse, faisant plus de 200km en 24h. Quels souvenirs mais aussi quelle tristesse de penser que ces images appartiennent désormais au passé.
Voyage en traîneau à chiens. 9 avril 1991.
10 au 12 avril - Le glacier Quvnertussup Sermia
Plusieurs glaciers descendent de l'île Upernivik et arrivent à proximité de la mer. L'examen des photos aériennes montre que le glacier central, Quvnertussup Sermia, s'élève en pente douce, sans crevasses, vers le centre de l'île; c'est donc celui-ci que nous allons remonter. Les photos n'ont pas menti et la remontée est facile, même avec des pulkas chargées. La progression est assez lente les premiers jours mais, après deux camps sur le glacier, nous atteignons le vaste replat situé au centre de l'île où un camp central est dressé à 1100m d'altitude. Laissant les pulkas ici, nous passons quelques jours à visiter les environs du camp.
Camp sur le plateau central de l'île Upernivik. 17 avril 1991.
13 au 17 avril – Autour du plateau central d'Upernivik
Descente du col de Qioqe vers le glacier central de l'île Upernivik. 15 avril 1991.
Le plateau central de l'île Upernivik, d'une altitude de 1100 à1200m est entouré de sommets rocheux de 2000m qui ne sont pas skiables. Par contre, les rebords sud, est et nord de ce plateau peuvent facilement être rejoints à skis et offrent des panoramas magnifiques sur le fjord Inukavsait et les péninsules Akuliaruseq et Qioqe. Ce sont ces crêtes que nous avons visité, la plus intéressante étant celle qui domine le fjord Inukavsait entre les sommets côtés 2043 et 2061. A part deux journées de brouillard qui nous ont maintenus dans les tentes, le temps est beau depuis notre départ d'Uummannaq.
18 au 20 avril – Le glacier du Synclinal
Pour gagner la péninsule Akuliaruseq où nous souhaitons nous rendre, il faut descendre sur le fjord. Nous avons prévu d'emprunter le glacier sans nom, raide, étroit et crevassé qui rejoint le fjord au nord de l'île, après une chute de 1200m. Sur les photos aériennes, un passage étroit semble exister entre la paroi rocheuse et la moraine latérale gauche de ce glacier que nous appelons glacier du Synclinal. C'est une option un peu osée avec des pulkas, mais s'il le faut, nous ferons demi-tour. Le 18 avril, nous quittons le camp vers l'est pour gagner, vers 1200m, le début de la descente du glacier du Synclinal où un camp est établi, car il sera sans doute impossible de camper au cours de la descente. Après une troisième journée de brouillard, le soleil revient et, le 20 avril au matin, nous entamons avec nos pulkas la descente du glacier du Synclinal qui se termine sur le fjord, 1200m plus bas.
La langue terminale du glacier du Synclinal et le versant nord de l'île Upernivik vus de la péninsule Akuliarusaq. 29 avril 1991.
La langue terminale du glacier du Synclinal et le versant nord de l'île Upernivik vus de la péninsule Akuliarusaq. 29 avril 1991.
Fantastique descente avec les pulkas dans une sorte de goulet, coincé entre une paroi rocheuse et la muraille de glace verte du glacier.
Pour franchir certains passages, les pulkas ont été vidées, portées sur le dos, retenues par derrière ou descendues à bout de corde. Plusieurs fois, nous avons cru être arrivés dans une impasse et devoir remonter, notamment au milieu de la journée quand un petit passage rocheux a failli sonner la fin de notre aventure et notre repli vers le haut. Mais dans la soirée, tout le monde était sur le fjord, les pulkas étaient entières et le matériel complet. Ce glacier n'avait sans doute jamais été parcouru, surtout avec des pulkas. Nous savions que le glacier du Synclinal n'est certainement pas l'itinéraire le plus simple pour descendre de l'île Upernivik, mais c'est une belle aventure !
21 au 23 avril - Le versant nord de l'île Upernivik
Parvenus sur le Kangerdlugssuaq, nous gagnons la côte sud d'Akuliaruseq et le débouché du glacier descendant de la Snepyramide. Les photos aériennes laissaient peu d'espoir quant à un éventuel parcours à skis de ce glacier. Une reconnaissance effectuée dans la soirée du 21 avril confirme l'impossibilité de franchir sa partie basse constituée d'une gorge étroite encombrée de blocs rocheux. Pour gagner l'intérieur de la péninsule Akuliaruseq, il faut donc la contourner par l'ouest et remonter la vallée de Nerdlerit. Après avoir longé pendant 10km la magnifique face nord de l'île Upernivik, haute de 2000m, on rejoint le Karrat fjord et la vallée de Nerdlerit où un camp est installé au bord de la mer.
Vue du col de Qioqe. 15 avril 1991.
Versant sud d'Akuliaruseq et fjord de Kangerdlugssuaq - 21 avril 1991.
25 au 30 avril - La vallée de Nerdlerit et la péninsule Akuliaruseq
La large vallée de Nerdlerit s'élève en pente douce vers l'est et permet de gagner facilement l'intérieur de la péninsule Akuliaruseq et le massif de la Snepyramide. Ce beau sommet de 2225m n'est pas skiable, mais une longue crête conduit à une antécime de 1950m que nous partons 59 gravir le 25 avril. Après avoir dressé un camp vers 500m, une très belle ascension sans pulka au-dessus de la mer nous conduit au sommet de l'antécime 1950m dans la soirée du 26 avril. Vue magnifique sur Akuliaruseq et le Karrat Fjord avant une descente de près de 2000m face à la mer gelée.
Montée vers la Snepyramide. Au fond, le Karratsfjord. 26 avril 1991.
Le jour suivant, nous commençons à monter la vallée de Nerdlerit avec les pulkas pour gagner la base du glacier descendant de la Snepyramide vers 700m. Poursuivant sur le glacier, un camp est établi vers 1000m. Somptueuse journée le 29 avril avec la remontée du glacier vers le sud jusqu'à la crête de 1700m qui domine le Kangerdlugssuaq. Le temps est parfait et la vue vers le sud depuis cette crête située face au glacier du Synclinal est fabuleuse.
Massif de la Snepyramide vu du sommet 1800m. 26 avril 1991.
Versant nord de l'île Upernivik et glacier du Synclinal vus de la péninsule Akuliaruseq.29 avril 1991.
L'île Upernivik, les montagnes de Qioqe et Akuliaruseq, le fjord Kangerdlugssuaq et le détroit Inukavsait sont à nos pieds, quel bonheur! Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés silencieux face à ce paysage, mais je me souviens que seuls le froid naissant et les lumières déclinantes de cette soirée arctique sont parvenus à nous ramener sous les tentes. Le jour suivant nous verra revenir au bas de la vallée de Nerdlerit d'où nous devrons gagner notre rendez-vous du 4 mai avec les chiens.
1 au 3 mai - Vers la péninsule de Qioqe
Nous sommes le 1er mai et le rendez-vous avec les traîneaux à chiens est fixé à 40km d'ici, dans 3 jours. Départ tranquille sur le Karrat Fjord dans la brume, camp magnifique sous les faces nord ensoleillées de l'île Upernivik, passage au pied du glacier du Synclinal et arrivée à la base des grandes parois verticales du versant nord de Qioqe. Quelques centimètres de neige fraîche recouvrent le fjord et dans la soirée du 3 mai, nous installons le camp en attendant les chiens qui arriveront demain vers midi.
Camp sur le fjord Kangerdlugssuaq au pied de la face nord de la péninsule de Qioqe. 4 mai 1991.
4 au 7 mai – Le rendez-vous manqué
Au matin du 4 mai, le ciel est gris mais la visibilité demeure bonne. Nous rangeons tout le matériel dans les pulkas, conservons les tentes montées et attendons l'arrivée des chiens. Mais à 18h, nous attendons toujours et commençons à nous poser quelques questions. A 22h, personne en vue, nous allons dormir et si les chiens arrivent dans la nuit, nous les entendrons. Le 5 mai à 7h du matin, nous sommes toujours seuls et la situation devient critique. Nous devons être à Uummannaq le 7 mai à 11h au plus tard sous peine de rater le vol de retour et d'attendre plusieurs jours le vol suivant. Or Uummannaq est à 100km. Autant dire qu'en faisant la trace dans la neige fraîche avec des pulkas, c'est mission impossible. Si les chiens n'arrivent pas, la seule solution pour nous consiste à rejoindre à skis le village d'Uvkusigssat, distant de 58km, où l'on pourra sans doute trouver un attelage de chiens pour boucler les 50km qui séparent Uvkusigssat d'Uummannaq puisque Uvkusigssat n'est pas situé sur la route directe d'Uummannaq. La décision est prise: si personne ne vient, nous partons à skis en fin de journée pour Uvkusigssat. C'est un pari, mais il n'y a pas d'autre choix possible. Nous ne comprenons pas pourquoi les Inuits ne sont pas venus nous chercher comme cela était clairement convenu. Cela n'est pas du tout dans les traditions locales, bien au contraire. Il a du se produire quelque chose qui a empêché les chiens de venir. Mais quoi ?
Camp sur le fjord Kangerdlugssuaq. Vue vers l'est. 4 mai 1991.
Le 5 mai à 18h, nous quittons le camp de Qioqe pour nous engager dans le détroit d'Inukavsait. A 23h, nous stoppons, montons sommairement les tentes, prenons un repas chaud, dormons deux petites heures et repartons à 2h du matin vers Uvkusigssat. La neige fraîche est de plus en plus épaisse et nous avançons de plus en plus lentement. Peu avant la sortie du détroit d'Inukavsait, nous observons de nombreuses traces de pattes de chiens et des marques de traîneaux très fraîches dans la neige profonde. Nous comprenons alors que les traîneaux se sont enfoncés dans la neige récente et n'ont pas pu arriver jusqu'à nous.
Trace profond dans le détroit d'Inukavsait lors du retour à Uummannaq. 6 mai 1991.
Toute la journée, nous labourons la neige comme des boeufs et le passage à la base des falaises à oiseaux de la péninsule Alfred Wegener est interminable. De temps en temps, un arrêt biscuit-chocolat-fromage nous permet de souffler un peu et on repart. A 21h, après 19h de marche ininterrompue, nous arrivons enfin à Uvkusigssat où l'accueil des Inuits est très chaleureux. Nous sommes invités à dormir quelques heures dans une maison et demain matin à 6h, les traîneaux à chiens d'Uvkusigssat nous emmèneront à Uummannaq en un peu plus de 3h.
En allant vers la vallée de Nerdlerit. 24 avril 1991.
Nous remercions très vivement nos hôtes et nous voilà repartis sur des traîneaux. Je dois dire que notre état de fatigue ne nous a pas permis d'apprécier ce voyage comme nous l'avions fait pour le précédent au départ d'Uummannaq. Le 7 mai à 10h, nous étions à Uummannaq avec une heure d'avance. Là, à l'inverse de Philéas Fogg qui, arrivant à Londres avec 2h de retard, croyait avoir perdu son pari de faire Le tour du monde en 80 jours, nous pensions avoir gagné le nôtre avec 1h d'avance.
7 au 9 mai – A l'inverse de Philéas Fogg
En descendant du sommet de Venturi sur le glacier central de l'île Upernivik. 13 avril 1991.
Les chiens d'Uvkusigssat nous déposent à l'héliport d'Uummannaq d'où nous allons partir dans une heure. Dès notre arrivée, nous suscitons un rassemblement et apprenons rapidement deux choses. La première est que le brouillard qui règne en ce moment sur la baie de Disko, autour d'Ilulissat, empêche l'hélicoptère d'Air Greenland de décoller. En conséquence, nous ne partirons pas aujourd'hui ! Ce n'était vraiment pas la peine de marcher jour et nuit pour arriver à l'heure.
La seconde est que les Inuits sont bien partis nous chercher le jour prévu, mais que la profondeur de la neige fraîche a empêché les chiens de tracter les traîneaux, même vides. En conséquence, les Inuits, inquiets sur notre sort, ont demandé à l'hélicoptère de venir nous récupérer dès que possible. Ils sont très surpris de nous voir arriver et nous félicitent pour notre retour marathon. Pour nous remettre de ce retour un peu particulier, Air Greenland nous installe dans une maison. Nous allons y demeurer deux jours puisque c'est seulement le 9 mai que nous quitterons Uummannaq en hélicoptère.
La face nord de la Snepyramide vue due la vallée de Nerdlerit. 27 avril 1991.
Philéas Fogg a finalement gagné son pari alors qu'il pensait l'avoir perdu. A l'inverse de lui, nous avons finalement perdu le nôtre alors que nous étions certains de l'avoir gagné ! Mais nous avons quand même gagné quelques grands souvenirs; le glacier du Synclinal, le voyage en traîneau à l'île Upernivik et la marche forcée vers Uvkusigssat.
Marc Breuil, Brigitte Nédelec, Claude Pastre, Jean-Luc Rudkiewicz, Jean Taboureau et Jérome Thiriet ont effectué ce raid du 8 avril au 9 mai 1991.
Bibliographie
Mario Fantin : Montagne di Groenlandia. Tamari éditeur, Bologne, 1969.
Jules Verne: Le tour du monde en quatre vingt jours. Hetzel éditeur, Paris, 1873
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