Deux ans après avoir découvert le kayak de mer en Terre de Baffin, nous repartons pour une grande randonnée sur la côte ouest du Groenland. Pourquoi ce choix ? Voici quelques années, les paysages de cette côte, mélange de glace, de montagne et de mer, nous avaient éblouis lors d'un raid à skis effectué au départ d'Uummannaq. Nous avons simplement voulu pagayer sur les fjords où nous avions skié et revoir l'île Upernivik, la péninsule de Qioqe et le fjord Inukavsait en été.
Comme en Terre de Baffin, notre équipe est composée de trois personnes seulement: Béatrice, Marc et Philippe. Cette situation n'est pas idéale car elle impose de progresser avec un kayak monoplace et un biplace, mais malgré tous nos efforts, nous n'avons pas réussi à convaincre un ou une quatrième de venir pagayer avec nous.
Accès et transport
Le village d'Uummannaq est construit sur une petite île dominée par une montagne très escarpée de 1200m d'altitude dont l'ascension est une course d'alpinisme sérieuse.
Le village d'Uummannaq dominé par une aiguille rocheuse de 1200m de hauteur.
Il n'y a donc pas d'espace pour construire une piste d'atterrissage à Uummannaq. Lors de notre précédente visite, le village ne pouvait être rejoint qu'en bateau l'été, en motoneige ou en traîneau à chiens l'hiver, et bien sûr en hélicoptère toute l'année. Mais au printemps et à l'automne, lorsque la glace de mer n'est pas assez solide pour supporter une motoneige ou un traîneau, et trop compacte pour permettre le passage d'un bateau, seul l'hélicoptère permettait de gagner le village.
Le Karrat Isfjord vu de la péninsule Akuliaruseq. A D, entrée du fjord de Kangigdleq vers le Rink glacier. Au fond, à D, le glacier Umiamako.
Au milieu des années 90, une piste d'atterrissage a été construite à Qaarsut, sur une île située à l'ouest d'Uummannaq dont elle est séparée par un bras de mer de plusieurs km de large. Mais au printemps et à l'automne, c'est toujours en hélicoptère que l'on rejoint Uummannaq. Pire, en raison du réchauffement climatique, la banquise est de plus en plus mince et de moins en moins solide, même en hiver. Depuis le début des années 2000, plusieurs accidents causés par une rupture de la glace sous le poids d'une charge ont eu lieu, dont un très grave entre Uummannaq et Qaarsut. En hiver, la glace n'est plus suffisamment sûre autour d'Uummannaq et le temps des grands voyages en traîneaux à chiens est malheureusement révolu. Aujourd'hui, quand la mer n'est pas naviguable, c'est en hélicoptère que l'on gagne Uummannaq en partant de Qaarsut.
La péninsule de Qioqe vue de l'ouest. Au fond, à droite, la péninsule Alfred Wegener.
Pour rejoindre Uummannaq, Béatrice et moi avons choisi de gagner Ilulissat en avion. Là, nous avons pris le bateau qui suit toute la côte ouest durant l'été et s'arrête à Uummannaq. Beau temps et belle traversée, très conseillée. Arrivés à Uummannaq le 17 juillet, nous retrouvons Philippe qui a pris l'hélicoptère assurant la desserte du village.
Pour l'envoi du matériel, nous essayons pour la première fois cette année le fret maritime. A vrai dire, nous sommes très réservés vis à vis de ce mode de transport que nous imaginons très long, peu fiable et compliqué à mettre en oeuvre. Mais le prix, incomparables par rapport au fret aérien, nous incitent à tenter l'aventure. Les caisses sont donc expédiées depuis la France en juin et doivent arriver à Uummannaq le 18 juillet sur un cargo de la Royal Arctic Line.
Le versant nord de l'île Upernivik.
Matériel
Nous venons de faire l'acquisition d'un kayak biplace Nautiraid neuf que nous espérons bien réutiliser dans les années à venir. Philippe a lui aussi un kayak Nautiraid monoplace neuf. Il n'y a, en principe, pas d'ours ici en été et nous ne sommes pas armés. Le GPS et le téléphone satellite ne sont pas encore d'un usage courant et nous n'en possédons pas.
Pour le reste du matériel, voir le chapitre «Kayak de mer au Groenland».
Cartographie et orientation
Voir le chapitre «Kayak de mer au Groenland». Pour les cartes Sagamaps, feuilles N°12 (Nûgssuaq) et N°13 (Svartenhuk). Pour la première édition, feuilles (Umanak), (Uvkusigssat) et (Svartenhuk Halvø).
17 au 22 juillet - Préparatifs à Uummannaq et Nugatsiaq
La soirée du 17 juillet se déroule à Uummannaq dans une ambiance un peu tendue car nous sommes inquiets à cause de nos colis. Seront-ils là et que ferons-nous s'ils n'y sont pas ? Dans l'après-midi du lendemain, comme prévu, le cargo de la Royal Arctic arrive à Uummannaq et s'ancre à quai. Une heure plus tard, le déchargement des marchandises commence. Des entrailles du navire sortent alors des palettes de nourriture, un congélateur, une moto, du bois, un bulldozer, des cables électriques, des matériaux de construction et bien d'autres choses encore. Enfin, après deux heures d'attente sur le quai, une de nos caisses apparaît! Dès lors, plus de soucis, les autres suivent et nous sommes soulagés. Nos préjugés vis à vis du fret maritime étaient injustifiés et, par la suite, nous avons toujours expédié nos caisses en bateau sans le moindre ennui.
Uvkusigssat Fjord.
Notre raid va pouvoir commencer. Une dépose en bateau est prévue au village de Nugatsiaq, situé à 110km au nord d'Uummannaq car nous voulons visiter l'île Upernivik et la péninsule Akuliaruseq et n'avons pas le temps de faire l'aller-retour en kayak jusque là-bas. Nous regagnerons Uummannaq en kayak.
Iceberg à l'entrée de l'Uvkusigssat Fjord.
Le 20 juillet, après une très belle traversée en bateau de plus de quatre heures, nous accostons à Nugatsiaq où le camp est dressé pour la première fois par un temps superbe. Le lendemain, le soleil brille tandis que souffle un fort vent de terre. La journée est consacrée au montage des kayaks et au conditionnement du matériel. Le jour suivant, nous sommes prêts à partir, mais le vent qui s'est encore renforcé bloque notre flottille une journée de plus à Nugatsiaq.
23 au 30 juillet - L'Uvkusigssat Fjord
Dans la matinée du 23 juilllet, le vent cesse brusquement, donnant le départ vers le nord et l'Uvkusigssat Fjord. Un chaud soleil, une mer d'huile, des icebergs grandioses, des milliers d'oiseaux, ce serait vraiment le paradis s'il n'y avait les moustiques. Après avoir établi un camp dans une crique superbe, nous sommes contraints de dîner dans la tente, abrités par la moustiquaire. Quel gâchis! Trois jours de navigation sur une mer calme, sans vent, nous conduisent au centre de l'Uvkusigssat Fjord. Durant ces journées, les icebergs nous offrent un spectacle magnifique lorsqu'ils basculent, se cassent, perdent quelques morceaux de plusieurs centaines de tonnes chacun ou se retournent complètement. Mais cette navigation impose prudence et vigilance.
Camp dans le Uvkusigssat Fjord
Dans le détroit de Nugâtsiaup. Au fond à G, côte d'Umiamako, à D, côte nord de la péninsule Akuliaruseq.
Le 26 juillet, le camp est dressé au bord du fjord, à l'entrée de la vallée de Qôrorssuaq. Une grande balade à pied au-dessus de la vallée occupe une première journée. Le lendemain, longue ascension sur une crête rocheuse, puis un névé facile jusque vers 1700m. Superbe panorama sur le fjord et les montagnes environnantes malgré un ciel un peu couvert. Retour au camp tard le soir, fatigués, mais heureux de cette virée.
Renonçant à gagner l'extrémité de l'Uvkusigssat Fjord, distante de 40km, c'est vers le sud que nous quittons le camp avec un petit vent de face éprouvant après la rude journée d'hier. Camp au bord du fjord. Le jour suivant, le vent du sud forcit. Par chance, un endroit idyllique au bord d'un torrent d'eau claire se présente, difficile de trouver mieux pour le camp et nos adieux à l'Uvkusigssat Fjord.
31 juillet au 4 août – Le détroit de Nûgâtsiaup et le Karrat Isfjord
Ce dernier jour de juillet, nous quittons l'Uvkusigssat Fjord. Agréable navigation au milieu des phoques, des canards et des icebergs et camp à l'entrée du détroit de Nugâtsiaup. Celui-ci est parcouru dans la journée mais un vent de face se lève dans l'après-midi et le camp est dressé dans un endroit magnifique, à la sortie du détroit. La mer est ici recouverte par des blocs de glace provenant du glacier Umiamako que nous ne voyons pas encore, bien qu'il soit tout proche. L'étape suivante est courte car le ciel est couvert et un vent violent, évidemment de face, se lève dès le matin. Nous nous contentons donc de traverser le détroit et d'installer le camp à l'extrémité de l'île Qeqertarssuaq. C'est l'occasion de grimper au point côté 210m dominant le Karrat Isfjord et le front tourmenté du glacier Umiamako. Paysage absolument splendide. Ces glaciers qui terminent leur course dans la mer en vêlant des icebergs sont fascinants, nous pourrions demeurer des heures à les contempler. Descente vers le camp, la pluie arrive en même temps que nous.
Au 1er plan, détroit de Nugâtsiaup et Karrat Isfjord vu de l'ouest. Au fond, côte d'Umiamako. Le glacier Umiamako est au fond à gauche.
Le vent s'est calmé pendant la nuit, mais le ciel demeure couvert avec quelques petites gouttes de pluie. Poursuite de la route vers le sud à travers le Karrat Isfjord; fantastique cheminement entre les très nombreux icebergs, dans un eau parfaitement calme, face au glacier Umiamako. Camp agréable sur l'île Karrat, dans une toute petite crique sans eau. Heureusement les glaçons ne manquent pas. Une courte traversée nous conduit le jour suivant sur la péninsule Akuliaruseq où le camp est établi à l'entrée de la vallée de Nerdlerit.
La vallée de Nerdlerit. Au fond à D, la Snepyramide.
5 au 8 août - La vallée de Nerdlerit
Le 5 août, une grande balade de reconnaissance est effectuée par beau temps autour du camp, tandis qu'un petit bateau de pêche est mouillé dans le voisinage. Le lendemain, après avoir remonté la vallée de Nerdlerit par un temps chaud, sans un souffle d'air, un camp agréable est dressé sur un terrain plat avec de l'eau claire, dans un cadre grandiose. Très longue et agréable randonnée de 1200m de dénivelée le jour suivant, malgré des caillasses fatigantes. La vue sur l'île de Karrat et les fjords est superbe et nous paie de nos efforts. Retour au camp, la tête remplie d'images.
En avril 1991, avec skis et pulka, nous avions remonté la vallée de Nerdlerit au-delà de la Snepyramide. En suivant un glacier sans nom jusqu'à 1600m, nous avions atteints la crête sud d'Akuliaruseq d'où la vue sur l'île Upernivik est simplement extraordinaire.
Après la descente vers la mer où nous arrivons assez tôt, un épais brouillard recouvre le fjord. Il serait dommage de naviguer sans rien voir et le camp est monté. Après une soirée passée dans une ambiance ouatée, le brouillard est toujours là au réveil mais une très belle lumière nous incite à partir.
Dans la vallée de Nerdlerit.
9 au 13 août - L'île Upernivik
L'itinéraire du jour consiste à pénétrer dans le détroit séparant la péninsule Akuliaruseq de l'île Upernivik. Nous parcourons 20km magiques au milieu des icebergs, sous des arcs lumineux dégradés de blanc en jaunâtre, en rasant la côte car le brouillard est de plus en plus épais.
Dans le détroit de Nugâtsiaup.
Dans une purée de pois totale, le camp est installé au milieu d'un champ de cailloux. Il bruine et l'ambiance est assez sinistre. Le lendemain, le réveil réserve quelques surprises. Tout d'abord, nous étions à l'entrée d'un vallon glaciaire assez exposé aux chutes de pierres mais surtout, entre les bancs de brouillard, surgit la muraille nord de l'île Upernivik.
Versant nord de l'île Upernivik.
Versant nord de l'île Upernivik et glacier du Synclinal
Grandiose ! Quel bonheur de revoir ce fjord sur lequel nous avons skié, tiré une pulka et monté un camp sur la mer gelée. L'étape du jour est courte mais d'une beauté époustouflante face aux glaciers qui descendent de l'île Upernivik et terminent leur course dans la mer. Marc retrouve avec émotion le glacier du Synclinal qu'il avait parcouru avec sa pulka il y a 8 ans, lors d'une mémorable descente à skis de l'île Upernivik sur le fjord. Le camp dressé, l'après-midi est consacrée à une balade au-dessus des tentes jusque vers 700m d'altitude. Le panorama est perturbé par un banc de brouillard sur le fjord, mais les sommets demeurent dégagés.
Le soir, à marée haute, la mer monte, monte et monte encore avant de s'arrêter vers 23h à 20cm des tentes. Le lendemain 11 août, le réveil sonne à 7h car nous voulons voir l'éclipse de soleil, totale en France, mais partielle ici. En fait, il n'y a rien à voir car il bruine, la visibilité est quasiment nulle et nous retournons dans nos sacs de couchage. Après le petit déjeuner, des travaux de terrassement sont entrepris afin d'installer les tentes un peu plus haut si la conjonction des astres renforçait la marée qui est ici incompréhensible. On observe en effet une marée haute et une marée basse par 24h, se décalant d'environ 4h par jour. Bizarre. Après une journée du type sieste-bouquins, la soirée est un peu agitée car la marée haute arrive au ras de la tente de Philippe. L'éclatement d'un iceberg voisin manque de tout éclabousser et Philippe guette, prêt à déguerpir.
Péninsule de Qioqe vue de l'ouest. Au fond, à D, péninsule Alfred Wegener et détroit d'Inukavsait
A cette époque, nous étions inconscients du danger des icebergs ! Vers 4h du matin, un gros iceberg se désagrège près de la côte et crée une vague de 30cm mais la mer est déjà bien redescendue et les tentes demeurent au sec. Cependant, il pleut et la visibilité très réduite nous incite à une seconde journée sieste-bouquins. Le brouillard et une petite pluie fine se prolongent le lendemain pour une troisième journée de farniente.
14 au 17 août - La péninsule de Qioqe
Versant nord de l'île Upernivik vu de l'est. A G, entrée du détroit d'Inukavsait et péninsule de Qioqe. A D, péninsule Akuliaruseq.
Le 14 août enfin, le temps est encore gris mais correct et nous partons vers la péninsule de Qioqe. Très belle étape mais un violent vent de face, incite la flotte à un arrêt prématuré. Paysage superbe avec de nombreuses falaises à oiseaux et de grandes parois verticales de 1600m de hauteur. Camp très agréable avec un point d'eau parfait sur le versant nord de Qioqe. Une nouvelle journée ventée nous permet de faire une grande promenade à pied le long de la côte.
Le vent d'est persiste le jour suivant. Renonçant à faire le siège ici pour gagner le fond du fjord, nous repartons vers l'île Upernivik pour la suite du périple. Camp dans le détroit d'Inukavsait entre Qioqe et l'île Upernivik.
Cet endroit a du être fréquenté depuis longtemps. On y trouve des traces de constructions et des tombes très anciennes, mais aussi des tombes chrétiennes visiblement récentes. Le lendemain, la pluie et de violentes rafales nous incitent à traîner dans les tentes. En fin de journée, nous partons faire une balade à pied voir les oiseaux qui nichent dans la gorge située au-dessus du camp. Plusieurs carcasses d'oiseaux témoignent de la présence d'un renard qui reste invisible.
18 au 23 août - Détroit Inukavsait et péninsule Alfred Wegener
En ce 18 août, le ciel est encore menaçant mais le vent s'est calmé, le baromètre remonte et nous partons en milieu de matinée. Le retour du beau temps se confirme au fil de la journée au cours d'une belle étape dans le détroit d'Inukavsait que nous avions parcouru à skis.
Le fond de la vallée de Nerdlerit et le glacier descendant de la Snepyramide.
Nombreux phoques dans le détroit dont certains arrivent très près des kayaks en nageant sur le dos sans nous voir. Le camp est installé à l'extrémité sud-ouest de Qioqe. L'eau est assez loin et il n'y a pas de glaçons échoués. Petite étape le lendemain car le vent de face s'est à nouveau levé. Sympathique camp à l'extrémité sud de la péninsule de Qioqe. L'eau est encore loin mais ici, il y a des glaçons échoués partout. Petite promenade en fin d'après-midi. Très mauvais temps le lendemain avec une pluie assez forte de minuit à 15h sans interruption. Vers midi, nous réalisons brutalement que la gentille cascade qui coule depuis le matin alimente une grande piscine située sous la tente ! Rapide déménagement sur les cailloux de la plage et fin de journée aux abris.
Le lendemain 21 août, le ciel demeure gris mais le vent a complètement disparu. Vers midi, malgré un ciel menaçant et une pression en baisse, nous quittons le camp vers la péninsule Alfred Wegener.
La péninsule Alfred Wegener vue du nord
Agréable traversée à la base des grandes falaises à oiseaux qui forment l'extrémité ouest de la péninsule. Après une courte halte, nous effectuons un parcours pénible le long de la côte, avec un vent de face qui forcit de plus en plus. Il n'y a aucun accostage possible et nous songeons à faire demi-tour lorqu'une plage de galets correcte avec un point d'eau apparaît. On y dresse le camp. Pluie et vent violent tout au long d'une nuit difficile. Le temps est exécrable les deux jours suivants, partagés entre la lecture, la sieste et une mini-promenade limitée par les hautes falaises qui entourent le camp.
24 au 26 août - L'île Agpat et le retour à Uummannaq
Au matin du 24 août, enfin un très grand beau temps. Dans l'après-midi, sous une petite brise portante, nous connaissons le clou de la journée: deux baleines, sans doute une mère et un petit baleineau, nageant tout près des kayaks. Spectacle à la fois superbe et un peu angoissant, car on se sent vraiment tout petit, assis sur un kayak à côté d'une baleine. Très agréable camp dans une crique de sable avec un torrent, des myrtilles et de nombreuses terrasses de mousses pour les tentes. Après plusieurs jours de pluie et de vent, ce fut le camp du bonheur.
Lumières sur les icebergs devant le village de Nugatsiaq.
Nous dépassons le village d'Uvkusigssat et croisons plusieurs petits bateaux. Une journée de navigation tranquille sous le soleil retrouvé nous conduit sur la petite île où est situé le village de Satut près duquel le dernier camp est installé. Le 26 août, deux grandes traversées coupées d'une courte halte sur une petite plage ombragée nous ramènent à Uummannaq, au terme de 38 jours de voyage. Après avoir consacré une journée à sécher et emballer le matériel, nous l'avons confié à la Royal Arctic qui l'a acheminé jusqu'à notre domicile dans les meilleures conditions de prix et de délais.
Le port d'Uummannaq
Marc Breuil, Béatrice de Voogd et Philippe Nonin ont effectué ce voyage du 17 juillet au 30 août 1999.
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